À la recherche d'information [Bella]

Me voila à Forks, ville peu fréquentée, du moins qui reste assez sobre et traditionnel le, comme isolée du reste de l’Amérique du nord. J’avais entrepris ce voyage pour deux raisons. La première était que j’avais simplement envie de changer d’air, de quitter la ville monotone qu’est Londres pour rejoindre un autre endroit où –je vous l’accorde, il pleut encore – mais qui me serait moins familier. La deuxième étant plus complexe à mes yeux était que je devais absolument m’ouvrir aux autres. Je ne suis pas très sociale et il fallait que je le sois au moins avec mes semblables. Mais voila…une fois de plus, allez trouver des hybrides ! La plupart du temps ils ne sont pas coopératifs, ou se cachent pour divers motifs.

Souvent, dans les villes les plus tranquilles, on peut déceler des spécimens ne se greffant pas dans le paysage, je pense aux vampires ou bien aux enfants de la lune. J’avais entendu dire qu’à Forks, un rassemblement de vampire s’était dressé contre les volturi. Voila pourquoi j’avais choisi cette destination, non pas au hasard et pour des arguments futiles qui me passe ordinairement par la tête. J’avais dans l’espoir de trouver la raison de cet attroupement, mais également un indice susceptible de m’indiquer un endroit où je pourrais trouver mon bonheur.

J’avais posé mes valises dans cet hôtel me semblant si petit et si…vide que j’en étoufferais presque ! Puis étais allée faire un tour dans les bois, ayant sentit une odeur qui m’était familière et me parlait beaucoup. Un vague souvenir d’un père vampire me revint, celui qui m’avait abandonné pour rejoindre sa douce. Je ne lui en voulais pas, mais à cause de son chagrin, à cause de moi-même peut être…je me retrouvais seule.

Je me pétrifiais sur place. Quelqu’un était proche, je sentais sa présence, un vampire et il ou elle se rapprochait de l’endroit où j’étais calme, contrôlant chaque pulsation de mon cœur susceptible de m’attirer des ennuis. Etait-ce un bon signe ou un mauvais ? Il était évident que je n’avais pas l’intention de servir de repas à un vampire ! J’en suis à moitié un ! J’étais sur mes gardes, activant instinctivement mon don que j’avais appris à maitriser pour ma défense. Avant même de planter ses crocs dans ma chair, celui ou celle qui décidera de m’attaquer sera rongé par la douleur.

Soudain, je la vis. C’était une femme, elle ne m’attaquait pas. Nous étions face à face et la tension était à son comble. Après tout il est normal de se méfier de ses prochains lorsqu’on n’a nulle information sur lui. Avec un regard froid mais qui laissait voir plus de curiosité qu’autre chose, j’engageais la conversation :

-Bonsoir…je m’appelle Prudence Hollen. Je tiens à vous présenter mes excuses si je me trouve sur vos terres. Je suis simplement à la recherche d’information…

J’espérais que la jeune buveuse de sang me réponde plutôt que ne m’attaque, elle dégageait quelque chose d’étrange, disons que plusieurs odeur se mélangeait à elle, attisant un intérêt particulier chez moi. Je voulais en savoir plus mais en aucun cas dérangeait, mon pool s’apaisa totalement et ma gorge se desserra lorsque je me rendis compte qu’il n’y avait aucun danger pour ma personne. Je ne pouvais m’empêcher de la toiser du regard, qu’avait elle de différent ?

Mes yeux commençaient à s’assombrirent, l’or en fusion de leur prunelle devenant de plus en plus foncé et les douces cernes qui les soulignaient s’était un peu plus creusées. Il étant temps que j’aille chasser afin d’étancher ma soif. Bien que je me contrôlais parfaitement bien alors que j’étais sensée être un vampire nouveau-né, je ne voulais pas tenter le diable. Mais cette fois-ci, je souhaitais y aller toute seule. J’avais envie de découvrir l’entendu de ma force, de ma vitesse, de tous ces attributs propres aux vampires, ce dont je m’étais abstenue lorsque je chassais en compagnie d’Edward, Renesmée et Jacob. C’était une expérience que j’avais envie d’expérimenter seule. Je savais qu’Edward me comprendrait.

J’avais fait des progrès. Désormais, je ne me tâchais plus en chassant. Bien que contrairement aux autres Cullen dont l’allure était indiscutable, mes cheveux étaient ébouriffés, je ne revenais plus vêtements déchirés couverts de sang.

Vêtue d’une robe légère en satin bleu foncé, je courus en direction du bois. Comme j’aimais cette sensation du vent qui caressait ma peau, faisait onduler mes cheveux au rythme de ses bourrasques ! Comment avais-je pu être nauséeuse après ma première course sur le dos d’Edward lorsque j’étais encore humaine ? Cela me paraissait impossible de détester ou d’avoir peur de cette sensation. Mon entrain me porta au delà des limites du territoire Cullen. Je n’avais aucune conscience du temps qui s’était écoulé depuis que j’étais partit. Je savais ce que je voulais chasser : seul le puma me procurerait ce que je recherchais.

J’en découvris un près d’un lac. La nature y était sauvage. Une lueur alluma mes prunelles et tel un prédateur, je bondis…

Ma proie à terre, je m’abreuvai de son sang. Le liquide chaud et sirupeux coulait dans ma gorge ravivant ma soif pour au final l’amoindrir jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Je devinai que mes yeux avaient retrouvé leur couleur ambrée et que mes cernes s’étaient nettement estompés désormais. Regardant le positionnement du soleil dans le ciel, je compris qu’il était temps de rentrer. Une fois revenue en territoire Cullen, je sentis une odeur des plus particulières… A la fois ni vraiment celle d’un humain ni vraiment celle d’un vampire, on aurait dit l’arôme de Renesmée même si l’essence était absolument différente. Il y avait un autre hybride à Forks ? J’accélérai mes pas, me repérant au parfum de l’inconnu.

C’est alors que je la vis, avec sa peau si pâle, ses yeux d’un bleu envoûtant et d’une beauté surnaturelle. J’entendais ses battements de cœur qui ne ressemblant pas à ceux d’un humain ni à ceux d’un loup garou. J’avais vu juste, la fille qui se tenait à seulement quelques mètres de moi était une hybride. Nous nous fixâmes un instant puis elle me parla. Voyant qu’elle ne me voulait aucun mal –et puis je savais que Renesmée était en sécurité avec Edward et les autres à la villa-, je lui répondis de ma voix claire d’un ton poli et serein.

-« Bonjours, moi c’est Bella Cullen, enchantée. En effet vous vous trouvez sur nos terres mais il n’y a pas de mal à ça. Peut-être que ma famille et moi-même pouvons vous renseigner quant aux informations que vous rechercher. »

La jeune femme se prénommait Bella. Elle avait l’air aussi surprise que je l’avais été à son égard lorsque j’avais humé une odeur qui m’étais connu, puisque semblable à la mienne mais tout aussi différente et propre à une autre personne, ou bien est ce cette odeur que je n’avais su répertorier ? Quoi qu’il en soit, elle me répondit aimablement. J’étais effectivement sur les terres de la famille Cullen apparemment. Je souris poliment tandis qu’elle me proposait son aide et hochais la tête. Pour une fois, je ne voulais pas paraître désagréable et donner l’impression de ne pas m’intéresser aux autres.

-Et bien, en fait, je suis simplement à la recherche d’un peu de compagnie. Aussi, je me demandais s’il y avait d’autres personnes de mon espèce dans les alentours. J’ai également entendu parler d’une réunion de vampire ici même, et je m’en interrogeais sur la raison. Pouvez-vous m’aider mademoiselle Cullen ?

Ayant révéler exactement toutes les questions que je me posais, j’espérais que mon interlocutrice sente que je n’étais pas ici pour épier qui que ce soit, après tout, s’il y avait eu un rassemblement, c’est qu’il y avait lieu d’avoir une guerre qui n’a pas du éclater. Je ne voulais pas que ce prétexte face croire que j’étais une espionne, de plus j’ai horreur que l’on me donne des ordres, quitte à en mourir il serait hors de question d’obéir pour l’éternité à un être ou un groupe de personne !

Je n’avais pas l’habitude de parler avec les gens, ce qui m’amenait à paraître ridicule à me tortiller les doigts. J’étais mal à l’aise et cela me faisait rire, je ne savais pas quoi faire à par sourire et attendre que Bella entame de nouvelles paroles. Bizarrement, je n’avais pas envie non plus de m’en aller, enfin…sauf si l’on me priait de le faire, je n’étais pas chez moi après tout. Mais, pour une fois je voulais parler. Peut être était-ce parce que ces odeurs que dégageait Mme Cullen m’incitaient à les poursuivre jusqu’à savoir à qui elles appartenaient ?

En aucun cas cela signifiait que j’attaquerais leurs détenteurs ou bien détentrices, mais parce que j’aime reconnaître les odeurs et qu’une seule s’obstinait à ne pas se cataloguer parmi mes connaissance suffisait à m’agacer. Par la même occasion j’étais excité à l’idée d’avoir enfin trouvé ce que je cherchais depuis un bon bout de temps déjà, une personne qui me ressemble. Une personne qui n’a plus sa famille au près d’elle. Certes, les vampires vivant depuis quelques siècles déjà n’en on véritablement plus mais, ils ont connu – pour la plupart – leurs proches, moi, il y a un vide qui s’était creusé et persistait depuis. Comment a-t-elle ou a-t-il vécu cela ? Vit-il ou elle avec son créateur, disons…paternel ? Tant de questions me rongeaient que je me mordis la lèvre sans m’en apercevoir.

J’en avais presque oublié que je n’étais pas seule. Si le vent n’avait pas soufflé, emportant un peu mes cheveux bruns aux reflets roux je ne serais pas sorti de mon monologue intérieur. Je relevais les yeux que j’avais baissé inconsciemment au sol – surement vide de sens puisque j’avais été en pleine réflexion – pour reporter mon attention sur Bella, en souhaitant qu’elle ne m’ait pas parlé pendant ce lapse de temps court où je n’avais pas été présente. J’étais à la fois impatiente mais également torturer par le fait que je devais attendre et prouver que l’on pouvait avoir confiance en moi. Aussi, Bella avait peut être été en contact avec d’autres créatures par pur hasard et n’avait pas d’information à me divulguer ? Toutes les sortes de scénarios que j’envisageais m’aidaient à ne pas me donner de faux espoirs et de fausses joies, ce qui risquait – comme souvent d’ailleurs – d’être le cas.

-Et bien, en fait, je suis simplement à la recherche d’un peu de compagnie. Aussi, je me demandais s’il y avait d’autres personnes de mon espèce dans les alentours. J’ai également entendu parler d’une réunion de vampire ici même, et je m’en interrogeais sur la raison. Pouvez-vous m’aider mademoiselle Cullen ?

Alors comme ça elle était au courant de ce qui s’était passé il y a à peine un mois. Bien que je fusse surprise, cela me parut évident lorsqu’on y réfléchissait. Ce n’était pas tous les jours que quelqu’un tenait tête aux Volturi. Je pense même qu’il n’y avait rien eu de tel dans l’Histoire de notre race. Jamais groupe de vampires n’avaient été aussi importants. Sauf bien évidemment les vampires du Sud mais ils n’étaient pas liés par les mêmes motifs que nous. Tandis qu’eux étaient unis par soif de pouvoir, de vengeance ou par soif tout court. Tandis que nous, nous avions été rassemblés au nom de l’amitié, afin de défendre une cause juste. J’étais d’ailleurs heureuse que les choses aient bien finit. Mais je savais que nous n’en avions pas encore finis avec les Volturi. Tout ou tard, ils viendraient laver l’affront qu’ils avaient reçu. Et si jamais ils voulaient nous prendre Renesmée, nous nous battrons.

C’est alors qu’une autre question traversa mon esprit. Cette jeune fille recherchait d’autres gens de son espèce, c'est-à-dire un hybride né d’une humaine et d’un vampire ; mais devais-je lui dire que ma fille était comme elle ? Devais-je lui parler d’elle, de sa naissance, de son histoire ? Je ne savais que faire, j’hésitais. Mais après tout, cette fille était seule, si jamais elle mettait la vie de Renesmée en danger, nous serions plus qu’assez nombreux pour la stopper. Ma famille ainsi que le clan de loups garou veillaient sur elle.

Je décidai alors de lui avouer la vérité. De toute façon, un certain nombre de vampires devait être au courant du motif qui avait fait venir les Volturi dans cette petite bourgade insignifiante de Forks. La rumeur avait du faire le tour du monde, allant rencontrer les vampires de tout horizon.

-« Je pense en effet que je peux vous aider. Comme apparemment vous en avez entendu parler, les Volturi avec la garde au grand complet sont venus ici il y a à peine un mois de ça. Mais la chose que vous ignorez, arrêtez moi si je me trompe, c’est le motif qui les a amener ici. De quoi avez-vous entendu parler ?»

Je m’arrêtai, lui laissant le temps de me répondre. J’en profitai pour réfléchir à comment j’allais lui expliquer toute l’histoire. Peut être devais-je d’abord lui parler du lien qui m’unissait à Edward, puis la grossesse et l’accouchement afin d’en venir à notre altercation avec les Volturi. Si je lui expliquai de but en blanc, elle risquerait de ne pas tout comprendre, saisir la complexité de cet épisode dans son intégralité.

Comme je l’avais pressenti, Bella avait parlé pendant que j’avais la tête ailleurs. Heureusement pour moi j’avais compris l’essentiel de sa question. Elle pouvait m’aider, je n’en doutais pas étant donné l’odeur qu’elle dégagé si elle m’aurait assuré le contraire il aurait s’agit d’un mensonge. Je ne lui en aurais pas voulu, après tout la protection d’un être cher face à l’inconnue que j’étais présentait un danger potentiel, même si je n’avais nulle intention de causer des soucis à la jeune femme et au reste de son clan. Elle me laissa le temps nécessaire pour répondre et je ne m’attardais pas trop dans mes réflexions personnelles pour ne pas paraître impolie.

-Merci beaucoup pour votre aide, c’est agréable de ce retrouvé en face d’un vampire qui ne s’attaque pas à vous sans savoir le pourquoi du comment. Pour répondre à votre question, je sais seulement que les Volturi ce sont rendu ici même pour infliger le châtiment correspondant à une infraction des lois. Mais…comme vous l’avez dit, je n’en connais pas le motif. Je suis…comme qui dirait solitaire et n’entend d’information que par le bouche à oreille.

Premièrement, je constatais que j’étais réellement contente d’être tombé sur une jeune femme posée qui réfléchi avant d’agir et laisse le bénéfice du doute aux hôtes qui parcours ses terres volontairement ou non. Mais, un autre sentiment étrange m’envahit, celui d’avoir comme un vide à l’intérieur de moi-même. Je venais de m’apercevoir que j’étais seule jusqu’à aujourd’hui et que dans l’éventualité d’une visite des Volturi je n’en aurais sans doute pas été au courant. Evidement, cet entêtement à rester seule avait été un handicap pour moi, mais également un acte qui aurait été pris pour un affront si j’avais été confronté à cette idée. J’étais bien contente d’avoir changé finalement d’horizon pour me retrouver avec de nouvelles idéologies.

Un sourire naquit sur mes lèvres tandis que je regardais la buveuse de sang. Elle semblait vouloir parler sans oser dire mot, ou peut être était ce juste un moment d’hésitation ? À vrai dire, peu m’importé, j’avais l’habitude de ce genre de comportement, voir même plus hostile que cette dite Bella. Mais, pour être franche, j’étais curieuse et souvent cela l’emporté sur mon tempérament aussi tolérant soit-il d’ordinaire. Je ne voulais cependant pas perdre le contrôle de moi-même et en même temps faire s’envoler toute chance d’être un minimum considéré par sang froid. Me contenant au maximum de ne pas laisser les mots franchir le seuil de ma bouche, j’entrepris de regarder ailleurs, la laissant délibérer avec elle-même sans m’en préoccuper d’avantages pour être certaine de ne pas la gêner, ni l’influencer.

Le vent soufflait un peu plus, ni la vampire ni moi-même avions froid. Après tout, ma température était plus élevée et la jeune femme ne risquait pas d’attraper mal. Je me demandais à cet instant pourquoi il existait de telles créatures ? Nous n’étions ni l’une ni l’autre faite pour ce monde. Des…surhumains disons, des personnes au dessus de la normal. Cela ne devait pas être permis. Mais nous étions là. Aussi, je me demandais qui avait entrepris de transformer cette jeune femme don le cœur ne battait plus ? Etait-ce volontaire ? Etait-ce par pitié de devoir la tuer en se ravitaillant ? Ou pour la condamner d’une faute injustement punie ? Quoi qu’il en soit il était peu probable que ce soit de son plein gré à elle. Elle avait peut être était mise au courant du secret ?

Aucun vampire n’est capable de transformer une jeune femme après l’avoir mis dans le complot, aucun n’est assez fou pour priver une humaine de sa vie pour la condamner. J’espérais, bien que se soit inévitable, que la fin humaine de cette vampire n’avait pas été une peine insoutenable au point qu’elle en souffre encore. Je me réservais le droit de poser une question en relation avec ces hypothèse après que celle –ci m’ai répondu. Maudit soi ma curiosité hors du commun des mortels !

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